Twilight Bioethics : l’ectogestation

Désormais sortie du seul domaine de la science-fiction, la technologie des utérus artificiels/placentas artificiels (ectogestation) est actuellement en cours de développement et de test sur des modèles animaux. Il est probable que des essais sur l’humain concernant l’ectogestation partielle aient lieu au cours de la prochaine décennie.

L’émergence de cette technologie soulève déjà des préoccupations éthiques et sociales. Beaucoup d’entre elles touchent à des domaines de la vie qui suscitent déjà des débats, notamment :

• les choix en matière de reproduction,

• le statut moral du fœtus et du nouveau-né,

• la prise en charge des grands prématurés,

• les conceptions de la personne et de la parentalité.

À l’avenir, une telle technologie pourrait transformer la manière dont commence la vie pour certaines personnes. Cette éventualité mérite une attention particulière.

En outre, réfléchir à la façon dont cela pourrait fonctionner peut aussi nous aider à mieux comprendre certains aspects de la reproduction et des débuts de la vie auxquels nous sommes déjà confrontés aujourd’hui.

Avec

Dr Elizabeth Chloe Romanis, professeure associée en biodroit, directrice du programme Genre et Droit à Durham, Faculté de droit de Durham, Royaume-Uni ;

Dr Virginie Rozée, sociologue, chercheuse senior, Institut national d’études démographiques (INED), France ;

Dr Michelle Munyikwa, anthropologue, médecin résidente : médecine interne – pédiatrie, Hôpital pour enfants de Philadelphie, Hôpital de l’Université de Pennsylvanie, États-Unis

Dr Giulia Res, maîtresse de conférences en néonatologie, Hôpital Antoine-Béclère, Université Paris-Saclay, France

Modération : Dr Jack Turley, chercheur clinique en néonatologie, candidat au master en bioéthique, Université Monash, Australie