Sprint | Exposition d’illustrations

Le terme « sprint » désigne un ensemble de tâches à effectuer dans un court laps de temps. Dans les courses de vitesse, l’objectif est de courir le plus vite possible sur une courte distance. Cette exposition, développée lors d’une résidence d’artiste à la Maison du Portugal – André de Gouveia en juillet 2024, utilise le concept de sprint comme métaphore de son approche thématique.

À l’invitation de la Maison du Portugal, les illustrateurs portugais Júlio Dolbeth et Mariana, a Miserável ont créé une exposition inspirée des Jeux Olympiques de Paris 2024. Leur attention ne s’est pas limitée à la phénoménologie des Jeux, mais aussi à la manière dont ils se rapportent à la ville et les uns aux autres. L’exposition réfléchit à la présence des Jeux sur Internet et, en particulier, sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, les Jeux Olympiques ont un impact social sans précédent, souvent très éloigné de la compétition elle-même. Les questions de genre, d’identité, de positionnement social et politique, ainsi que d’empathie (ou d’absence d’empathie), sont mises en avant, souvent à travers la critique et la diffusion de mèmes, reléguant l’obtention de médailles au second plan.

Leur processus créatif pendant la résidence s’est ancré dans le concept de sprint, comme un cycle de travail court et intense. L’exposition se matérialise par des images qui résultent des stimuli qu’ils ont absorbés. L’appropriation de ce terme comme titre de l’exposition est une métaphore de la résidence artistique : une immersion dans un contexte spécifique pendant une courte période qui aboutit à la production d’objets artistiques. Cette approche requiert un effort et une intensité hors du commun, ce qui leur a semblé être une bonne analogie pour leur travail. Le sprint symbolise la vitesse, la détermination et le dépassement.

De plus, le sprint est le moment où tous les efforts des années de préparation sont mis à l’épreuve. Ce test, comme la partie émergée d’un iceberg, ne révèle qu’une petite partie du succès ou de la frustration, fruit d’un effort continu et dévoué. Ils rendent ainsi hommage aux athlètes et au travail acharné qui culmine souvent en un bref instant.

Ils souhaitent exploiter le temps en tant que concept, non seulement dans sa dimension mesurable associée à une course, mais aussi en relation avec l’effort et le dévouement tout au long de la carrière d’un athlète. Le temps apparaît donc également comme un obstacle, qui se reflète dans la durée de vie d’un sportif en tant qu’athlète.

L’exposition aborde ces concepts dans une grammaire visuelle métaphorique, à travers des dessins et des installations réalisés sur différents supports et avec différentes techniques. Ils explorent également l’influence de la culture populaire portugaise, notamment la céramique et la tapisserie.