La traversée
16 janv. 2025 - 22 janv. 2025
23 janv. 2025
Le séminaire Les arts en Afrique et dans ses diasporas proposera une présentation du projet Galope, wed moaaga n zoete sur les cavaliers au Burkina Faso par Alice Degorce, chargée de recherches à l’IRD, membre de l’Imaf et Bassitey, artiste-musicien, rappeur-slameur.
Ce projet concerne les traditions des cavaliers au Burkina Faso, alliant recherche et création musicale. Partant du parcours d’un cavalier du Moogo Naaba (chef du royaume mossi de Ouagadougou) et de son récit de vie entre le Burkina Faso et la France, il interroge le patrimoine équestre, peu étudié, mais omniprésent dans le quotidien de la capitale burkinabè et dans les symboles nationaux. Il s’agira de présenter la mise en place de ce projet, en interrogeant la façon dont la recherche et la création artistique peuvent s’articuler autour de ce thème, et celle dont une transmission peut être pensée par leur intermédiaire.
En seconde partie interviendra Aline Guerra, doctorante (Université Fédérale Fluminense et EHESS) sur le thème Pour qui vais-je chanter ? Que vais-je raconter ? Conflits et confluences entre art, religion et culture : la Congada dans le sud du Minas Gerais/Brésil.
« Si je vais au casino, à qui vais-je chanter ? Que vais-je raconter ? » C’est en faisant la vaisselle dans la cuisine d’Ângela Rodrigues que j’ai entendu la maîtresse s’indigner de l’utilisation – selon elle, utilitaire – de la Congada. Ângela est la coordinatrice du plus ancien groupe de Congada en activité dans la ville de Lambari, Minas Gerais, Brésil.
La Congada est une manifestation culturelle et religieuse présente dans différents États du Brésil, qui prend la forme de cortèges dont les participants chantent et dansent en l’honneur de saints catholiques et à la mémoire de leurs ancêtres. La dimension politique de la Congada – y compris le droit d’occuper l’espace public – est restée présente depuis la période coloniale jusqu’à aujourd’hui.
Désormais, les tensions sont nombreuses entre les groupes de la Congada, les pouvoirs publics et l’industrie des concerts. L’objectif de cette communication est de réfléchir aux conflits et aux confluences entre les perceptions qu’ont les acteurs de ce qui est traditionnel et moderne, commercial et religieux, artistique et folklorique, ainsi qu’aux voies possibles au-delà des dichotomies les plus évidentes.
Jeudi 23 janvier 2025
De 17h à 19h
Gratuit
Entrée libre
Dans la limite des places disponibles