Infuse – Les Disparitions

Comment disparaît un son ? Il peut s’arrêter net, il produit une absence. Il peut se retirer comme la marée : de manière quasi imperceptible. Ou alors, son timbre s’effrite, fréquence après fréquence. Laisse-t-il place au silence ? Ou par quoi est-il remplacé ?

Ces questions, observations, remarques ont guidé le processus d’élaboration de Les disparitions, une série d’études conçues par Sébastien Roux pour alto, voix, violoncelle et électronique, imaginées pour Cyprien Busolini, Yannick Guédon et Deborah Walker.

L’écriture de ce recueil a pris la forme d’un processus de travail expérimental et collaboratif. Chacune des 8 études s’est construite autour d’une manière de disparaître. Les disparitions ont donné lieu à des situations de concert où le public est au plus près des instrumentistes, au plus près du son.

Infuse est une série de concerts organisée par les musiciens Masha Lankovsky et Nissim Schaul, avec le bout d’introduire, de promouvoir et d’interpréter des nouvelles œuvres de musique. Infuse se penche, même si non-exclusivement, sur la musique des compositeurs et compositrices français.es et américain.e.s, et surtout vivant.e.s, afin de créer des opportunités de représentation à la fois dans et hors de leurs pays d’origine.

 Biographies
Après une formation classique, Cyprien Busolini s’oriente vers la musique contemporaine et l’improvisation, deux pôles autour desquels s’articule l’essentiel de son travail. L’improvisation lui permet de travailler d’autres champs sonores et d’explorer son instrument de façon personnelle, notamment sur des paramètres non mélodiques et non harmoniques, axés sur la matière du son. Il fait partie des ensembles Dedalus et Onceim.

Yannick Guédon est compositeur, chanteur, performeur. Son travail d’écriture s’intéresse aux infimes variations de timbre, au senti de la pulsation intérieure, de même qu’aux notions subjectives de durée, de silence et d’erreur. Il s’attache le plus souvent à une mise en jeu spécifique de la performance, avec une attention particulière au lieu et au contexte dans lesquels se déploie chaque situation sonore.

Le travail de Sébastien Roux s’organise autour de deux principes complémentaires : la perception de la forme / les formes de perception. Il s’incarne sous des formes diverses aux frontières de la musique et de l’art sonore : séance d’écoute commentée avec dispositif de haut-parleurs, concert avec projection de partitions graphiques, installation sonore, performance in situ…

Deborah Walker est une violoncelliste active dans les musiques expérimentales, écrites et improvisées. Elle s’intéresse surtout à l’exploration sonore et à l’interaction avec d’autres disciplines. Au sein de formations telles l’ensemble Dedalus, l’orchestre ONCEIM ou encore le duo avec la violoniste Silvia Tarozzi, elle a créée des pièces d’Éliane Radigue, Pascale Criton, Philip Corner, Malcolm Goldstein, Catherine Lamb, Phill Niblock.