Bâtir avec ce qui reste, quelles ressources pour sortir de l’extractivisme ?
10 oct. 2024
Prisonnière d’un modèle productiviste, fondé sur l’extraction massive de matières premières non renouvelables, l’architecture ne rend plus le monde habitable. Elle participe à la prédation et la destruction des milieux habités. Ces violences systémiques ne peuvent plus être ignorées et la profession doit se réformer.
Au-delà de l’injonction à optimiser des ressources naturelles disponibles ou à privilégier des matériaux issus de la biomasse, les architectes ont-ils des obligations morales envers les milieux qu’ils exploitent? Comment peuvent-ils encore construire sans porter atteinte à l’ensemble des êtres vivants ?
En partant de ses observations et de ses recherches, le philosophe Philippe Simay, spécialiste de l’éthique environnementale, interroge le rapport que nos sociétés entretiennent à leurs ressources afin de redécouvrir les liens qui nous unissent aux matières et, par-delà, au monde de la vie.
L’auteur propose de sortir d’une approche anthropocentrée des ressources, invitant à ne plus rien prendre à la Terre pour construire uniquement avec ce qui reste, c’est à dire à réemployer l’existant.
Biographie
Maître de conférences en philosophie à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, Philippe Simay est le cofondateur de la revue Metropolitiques.eu. Il a animé la série Habiter le monde ainsi que d’autres documentaires pour la chaîne de télévision Arte, dont L’appel du Grand Nord en 2021. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment Habiter le monde (Actes Sud, 2019) et, avec Clara Simay, La Ferme du rail : pour une ville écologique et solidaire (Actes Sud, 2021).
Avec cette nouvelle série « Voyage entre les lignes », la Maison de l’Île-de-France ouvre un cycle dédié à la découverte de livres et à la rencontre avec les auteurs.
Date
Jeudi 10 octobre 2024
Horaires
20h
Tarifs
Gratuit
Entrée libre
Dans la limite des places disponibles