Art-Hop-Polis | Exposition Tócame

Alejandra García, artiste peintre, boursière Fulbright-Harriet Hale Wooley, révèle avec son exposition Tócame la complexité de grandir à l’étranger en étant mexicaine-américaine. À travers la peinture, elle partage des sentiments et expériences qui se croisent, s’entremêlent et parfois s’opposent, et qui ont fait d’elle l’artiste qu’elle est aujourd’hui.

Dans cette sélection d’œuvres intitulée Tócame, des peintures acryliques et des dessins réalisés sur du papier brun évoquent les sentiments de solitude désirée et forcée que j’ai éprouvé pendant les périodes passées loin de ma famille et de mes proches tout au long de ma vie. La série est articulée autour d’un personnage récurrent nommé Diosa. Souvent flanquée de versions presque identiques d’elle-même ou de figures semi-humaines, Diosa semble stoïque et parfois insensible. À travers ce personnage, je cherche à représenter la difficulté d’être une femme mexicaine-américaine ayant grandi aux États-Unis et à l’étranger. J’espère pouvoir partager les sentiments de confusion et d’aliénation qui accompagnent souvent l’appartenance à une communauté historiquement marginalisée, qui entretient une relation compliquée avec la migration et qui a rarement le sentiment d’appartenir pleinement à un seul endroit. Mon travail aborde des thèmes tels que le traumatisme intergénérationnel, le genre et la sexualité, la santé mentale et le désir de validation et d’appartenance. Le corps allongé et squelettique de Diosa, qui est présenté nu ou semi-nu – partiellement visible à travers des tissus transparents – évoque l’inconfort entre le fait d’être constamment objectifiée et observée, et le fait de chercher activement à reprendre le contrôle de son corps.