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Machines à voir | Rosa Coutinho Cabral

7 mars 2025 - 27 avr. 2025

Informations pratiques

La réalisatrice, scénariste et metteuse en scène portugaise Rosa Coutinho Cabral expose son installation la plus récente de « machines à voir », constellation de connexions entre le cinéma élargi et diverses expériences artistiques, travail développé lors d’une résidence artistique à la Maison du Portugal – André de Gouveia.

Selon les termes de Rosa Coutinho Cabral, l’œuvre Diptyque pose les questions qui guident généralement l’exposition que le public avoir l’occasion de voir.

Diptyque

La Terre, support de lumière, optique et visuel, est l’événement majeur dans lequel s’inscrit l’expérience du geste cinématographique potentiel – avec ou sans caméra. Comment voyons-nous ? Comment nous faisons-nous voir ?

Cette installation relève de l’ordre de la vision et de la culture de la machine qui l’encadre. Il s’agit de l’adieu cinématographique à une maison et de ce qui peut être expérimenté à l’intérieur de manière picturale, de la connexion de la reproduction qui joue sur le moniteur suspendu avec la picturalité que le verre dentelé de la porte recouvre et permet d’apercevoir de manière floue.

Deux gestes cinématographiques qui se complètent, le cadrage le plus ancien – le spéculaire – entraînant le flâneur dans un travelling que permet le jeu de miroirs à droite.

Cinéma avec machine
Cinéma sans machine

Le corps et le regard du public expérimentent les passages qui se constituent dans l’installation de l’expérience qui est proposée comme média.

Cela me rappelle les paroles prophétiques de Mcluhan, qui parle de la rencontre de différents médias comme d’un moment de liberté qui donne naissance à une expérience hybride et métaphorique. Que se passe-t-il dans le processus dynamique de cette « rupture de frontière » ? Quelles machines utilisons-nous ou n’utilisons-nous pas dans le cadre de l’installation ? Les machines sont notre destin et elles ont toujours réuni l’art, les sciences humaines, la science, le calcul, échappant à la vague sentimentalité humaniste de Frankfurt, suivant l’idée de l’ironique Kittler. La machine de l’esthétique existe au niveau de la sensation et de la matérialité de nos organes de perception, « les propriétés perceptibles, et en ce sens l’esthétique, ne sont jamais que des variables dépendantes des capacités techniques ». ( Médias optiques ).

Le promeneur, distrait par l’exposition, erre à sa guise et semble ressusciter la complainte de Nietzsche contre la rationalisation de la ligne de partage entre la scène de l’homme et le spectacle hors de l’homme. Il semble revenir à une époque où le métissage des espaces sacrés, magiques et profanes servait la tragédie. Ce n’est qu’une apparence. Aujourd’hui, le spectateur n’est pas au milieu du chœur, il n’en fait pas partie, il est très conscient des dispositifs présents et de leur tension… il peut utiliser les machines qu’il veut pour encadrer et assembler son expérience.

Biographie

Rosa Coutinho Cabral est une réalisatrice, scénariste et metteuse en scène portugaise.

En 2013, elle a remporté le prix du Meilleur Long Métrage National lors de la première édition du Festival de Cinéma Arquitecturas pour son documentaire « Adeus, Macau » (« Arrivederchi Macau »).

Elle a remporté le prix du Meilleur Réalisateur au Festival de Cinéma de Krajina (Bosnie) en 2017 pour son drame « Black Heart ». Pour ce film, elle a également remporté le Prix du Public du Meilleur Film au festival Caminhos do Cinema Português (Chemins du Cinéma Portugais) et le prix du Meilleur Long Métrage au Festival International de Cinéma ARFF (Amsterdam), entre autres prix.

Avec le docu-fiction sur le poète Camilo Pessanha, intitulé « Pe San Ie : The Poet of Macau », elle a remporté le prix du Meilleur Documentaire, du Meilleur Réalisateur ARFF Barcelona et le prix de la Meilleure Bande Sonore au Festival International du Film Innuendo en 2019. Avec le docu-fiction A casa da rosa de 2023, elle a reçu le Prix du Meilleur Documentaire au Prix Charles Bukowsky, le Prix du Meilleur Documentaire au Festival de Cinéma Frida – Paris et le Prix du Meilleur Réalisateur Européen au 8&Halfilm Awards. Avec le docu-fiction A Mulher que morreu de pé de 2024 sur Natália Correia, elle a remporté le Prix du Meilleur Documentaire aux Prix des Cinémas de Florence 2024, le Meilleur Documentaire aux Prix des Films de New York 2024, entre autres.
À ce jour, Rosa Coutinho Cabral a fait de nombreuses expositions et installations et à travaillé la mise en scène de diverses pièces de théâtre de Pirandelo, Melville et, plus récemment, sur Natália Correia.

Avec la participation de la Résidence André Honnorat, de la Fondation suisse, de la Fondation hellénique et de la Maison Heinrich Heine – Fondation de l’Allemagne.

Avec le soutien de la Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France.

En partenariat avec la Chaire Lindley Cintra de l’Université Paris Nanterre et le Lectorat de langue et culture portugaise de l’Université Paris 8 de Camões – Instituto da Cooperação e da Língua.

La Maison bénéficie du soutien financier de

Date

Du vendredi 7 mars au dimanche 27 avril 2025

Horaires

Du lundi au vendredi de 9h à 17h
Samedi de 13h à 19h
Dimanche de 11h à 19h
Sous réserve de modifications

Tarifs

Gratuit
Entrée libre
Dans la limite des places disponibles

Maison du Portugal - André de Gouveia

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