Le chant de la petite terre

Un programme protéiforme vous attend au Collège néerlandais, sous forme de concert, expo et conférence autour des dessins dodécaphoniques, des chansons d’insectes, le coucou dodé et d’autres œuvres du compositeur et plasticien néerlandais Kees Arntzen. Au programme également une présentation du livre L’École d’Amsterdam en son et en images.

Il y a cent ans, le compositeur viennois Arnold Schönberg introduisait sa méthode de composition avec douze notes qui sont uniquement liées les unes aux autres, en dehors de tout contexte harmonique, en bref le « dodécaphonisme ». Kees Arntzen (né en 1957), formé dans la ville de Schönberg par Friedrich Cerha, fervent ambassadeur de cette nouvelle école de Vienne, y rencontra également Anestis Logothetis et sa manière de placer les notes librement dans l’espace, sans être cadenassé par la portée à cinq lignes, tout en respectant leur identité. Ainsi une partition de musique peut prendre la forme d’un vrai dessin.

Kees Arntzen explique :
« J’ai fait douze nouvelles compositions pour douze instruments différents, y inclus la voix et même le diapason ou encore la scie musicale : le projet Gia Sena (‘pour toi’ en grec). La série dodécaphonique y joue un certain rôle. Elles sont notées chacune comme une graphique qui montre une détail typique de l’instrument dédicatoire, à l’aide du système de notation développé par le compositeur Anestis Logothetis et peuvent suivre un itinéraire défini – écrit par mes soins sous forme de notes régulières – mais peuvent également constituer la base d’une interprétation ou d’une improvisation unique, dans laquelle les hauteurs prescrites restent en vigueur, mais dans laquelle des suggestions sont également faites sur la durée et le caractère du son. »

Avec Fernando Linares-Correa, chant, Éléonore Pameijer, flûte, Agnès Bonjean et Nozomi Misawa, piano, Katsiaryna Avez, accordéon et Wim Hoogewerf, guitare.