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Le divan double

28 janv. 2025

Informations pratiques

A l’origine, il y a une passion amoureuse. Une jeune femme écrit son désir contrarié au fil des jours, des années. Ses poèmes deviennent, pour elle, l’expression du feu qui la dévore, et l’acte d’amour même avec l’amant absent. Trente ans plus tard, après la disparition de l’homme auquel elle s’adressait, la femme confie ses vers à un ami. S’engage alors un dialogue poétique et sensuel sur l’amour dans lequel leurs expériences et leurs voix, se répondent puis se mêlent.

Ce dialogue devient le cœur même de la narration musicale qui voit entrer son langage dans la ronde des désirs et des sentiments, en insérant les sonorités particulières de la musique ancienne dans les blancs du texte. La parole est musique, la musique est parole.

Nous proposons ici un chant d’amour charnel ou platonique, accompli ou sublimé, chacun pour soi en décidera. Le cheminement artistique entrecroise récitation poétique et musique intimiste de l’ère baroque pour parcourir la longue histoire de la lyrique amoureuse.

La musique empruntera les chemins du Stylus Phantasticus, style musical allemand du 17e siècle influencé par la musique italienne des débuts de l’ère baroque. Comme l’indique Johann Matheson en 1739 « Dans ce style, la manière de composer, de chanter et d’exécuter est la plus libre, la moins contrainte qui se puisse imaginer, pour qui y découvre d’abord telle idée et ensuite telle autre (…). Toutes sortes de progressions par ailleurs inaccoutumées, d’ornements cachés, de tours et de colorations ingénieux sont amenés sans souci d’observer la mesure ou la tonalité ; ici rapide et là hésitant, tantôt à une voix, tantôt à plusieurs et de temps à autre en retard sur la battue, sans mesure du son, mais non sans se montrer tout entier résolu à plaire, à surprendre et à étonner. »

La parole sera donc donnée aux compositeurs qui ont façonné ce style si singulier : Frescobaldi, Bertali, Mealli, Biber, Schmelzer…

 Les auteurs 

Aline Angoustures est historienne et archiviste. En parallèle, elle écrit des poèmes et de la fiction depuis de nombreuses années. Elle a publié des nouvelles aux Éditions L’Incertain et des poèmes dans les revues 17 secondes, Incendits, Java, Le Zaporogue, Miroir, Phréatique, Poétisthme et Vagabondages.

Philippe Moron est ingénieur vibro-acousticien. Il peint et dessine depuis vingt-cinq ans, et, comme Aline, consacre une grande partie de son temps à l’écriture de poèmes. Un de ses textes, Rapa Nui, est devenu un conte musical pour narratrice et ensemble instrumental baroque (Ensemble Les Sauvages).

 La narratrice 

Bénédicte Bezault est comédienne et chanteuse lyrique. Après l’apprentissage du piano et du violon, elle se tourne vers le chant et obtient son Diplôme d’Etudes Musicales de chant lyrique en 2021 et de chant baroque en 2024 au Conservatoire d’Aubervilliers.
Elle incarne différents rôles d’opéras mis en scène (La Flûte enchantée de Mozart, The Turn of the screw de Britten, La Voix humaine de Poulenc…). Elle intègre également des projets mêlant théâtre et chant tels que Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare par la Compagnie Le Libre Alcyon et Le Malade imaginaire de Molière et Charpentier avec le Théâtre Molière Sorbonne. En 2024, elle incarne au théâtre le rôle d’Emma dans Trahisons de Pinter avec la Compagnie des Pintéressés. Elle se produit régulièrement en tant que chanteuse et actrice (Ensemble Les Sauvages, Choeur Les Goûts Réunis à Nanterre, Choeur Hélios à Nevers, les Chanteurs de St Eustache, Ensemble Vocal d’Avignon, Compagnie 6-4-2, …).

 Les musiciens 

Michel Viktorovitch (violon baroque) est titulaire d’un DEM de violon baroque obtenu au Conservatoire de Clamart dans la classe de Bérengère Maillard. Michel participe régulièrement à de nombreux projets de musique ancienne en grande formation ou en musique de chambre. Il est par ailleurs président de l’Ensemble de musique ancienne Les Sauvages.

Pierre Sliosberg (flûte à bec) est titulaire d’un premier prix de conservatoire en flûte à bec et flûte traversière baroque, il se perfectionne en France dans cette spécialité avec Maria-Tecla Andreotti, et aux Pays-Bas avec Wilbert Hazelzet. Il participe également à plusieurs masterclass sous la direction de Ton Koopman, et fait partie de plusieurs ensembles de musique baroque français.

Jean-Luc Bresson (luth et théorbe) a découvert le luth par les transcriptions pour guitare de pièces de Sylvius Leopold Weiss. Très impliqué dans les activités de la Société Française de Luth pendant plus de 20 années, il a publié régulièrement des articles, des entretiens, et ses propres transcriptions. Il se produit régulièrement en petite formation, notamment dans des lieux privilégiant proximité et échanges, tels que librairies, centres culturels, chapelles, soirées de poésie organisées par l’association Poemata.

Jérôme Joubert (viole de gambe) est professeur de harpe, flûte à bec et musique de chambre. Il satisfait sa curiosité pour les musiques allant du XVIe au XXIe siècle au sein de plusieurs ensembles : l’AléaTrio, le Concert des Oyseaux et les Musiciens de Mademoiselle de Guise. Il est aussi harpiste et corniste de l’orchestre symphonique Les Miroirs. Médaille d’or de musique de chambre du conservatoire de Saint-Etienne, il poursuit aujourd’hui sa formation au sein du conservatoire d’Aubervilliers.

Date

Mardi 28 janvier 2025

Horaires

19h30

Tarifs

Gratuit
Entrée libre
Dans la limite des places disponibles

Maison de l'Île-de-France

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